Haut dirigeant de l’ESMA : l’UE devrait interdire l’exploitation minière avec preuve de travail

20.01.2022 / Actualites

Le vice-président de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) – Erik Thedéen – a exhorté les régulateurs financiers de l’UE à interdire le modèle d’extraction de crypto-monnaie connu sous le nom de preuve de travail. Il a également affirmé que le bitcoin était devenu un « problème national » pour son pays natal, la Suède, en raison de la quantité d’énergie renouvelable consacrée à l’extraction de l’actif.

« La solution consiste à interdire la preuve de travail »

Dans une récente interview pour le Financial Times, Erik Thedéen (également directeur général de la FCA suédoise) a estimé que les crypto-monnaies utilisant la méthodologie d’extraction de preuves de travail présentent des risques importants pour l’environnement. A ce titre, les régulateurs européens devraient encourager le modèle de preuve d’enjeu, moins énergivore :

« Nous devons avoir une discussion sur la transition de l’industrie vers une technologie plus efficace. La solution est d’interdire la preuve de travail. La preuve de participation a un profil énergétique nettement inférieur. »

Il convient de noter que les deux plus grands actifs numériques par capitalisation boursière – Bitcoin et Ether – reposent sur la technologie de minage de preuve de travail. Cependant, Ethereum est en passe de mettre à niveau le réseau vers Ethereum 2.0, car la transition devrait avoir lieu cet été. Après le développement, le deuxième plus grand protocole de blockchain commencera à utiliser la méthode de preuve de participation et deviendra ainsi plus axé sur l’écologie.

Bitcoin, cependant, n’a pas l’intention de changer de modèle de minage. Thedéen a déclaré que le principal actif numérique est désormais un « problème national » pour la Suède, car un pourcentage considérable d’énergie renouvelable est actuellement consacré à son exploitation. L’exécutif de l’ESMA pense que l’électricité suédoise devrait être utilisée dans la création de services traditionnels et non BTC :

« Ce serait une ironie si l’énergie éolienne générée sur le long littoral suédois était consacrée à l’extraction de bitcoins. »

Erik Thédéen, Source : Nord News

Le bon côté de l’exploitation minière BTC

En octobre de l’année dernière, les autorités de la ville canadienne de North Vancouver ont décidé d’utiliser l’énergie dégagée par l’extraction de bitcoins pour chauffer des bâtiments résidentiels et commerciaux. L’initiative devrait voir le jour au cours du premier semestre 2022 car elle a été soutenue par les efforts conjoints de Lonsdale Energy Corporation (LEC) et du mineur d’actifs numériques local MintGreen.

Ce dernier a affirmé que ses « chaudières numériques » pourraient empêcher 20 000 tonnes de GES d’entrer dans l’atmosphère par MW par rapport au gaz naturel.

À son tour, Karsten Veng, PDG de Lonsdale Energy Corporation, a exprimé l’espoir que la collaboration sera bénéfique pour la ville canadienne, qui abrite près de 50 000 habitants, et pour l’environnement :

« LEC est en train de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ce projet en fera partie. »